La Côte d'Ivoire devrait poursuivre sa forte croissance économique en 2024, avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) estimé à plus de 6 %. Toutefois, le changement générationnel à la tête de l'État, qui s'annonce prochain, suscite certaines incertitudes.

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Après une croissance économique estimée à 6,2 % en 2023, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international prévoient également une croissance significative pour 2024. Le PIB du pays pourrait augmenter de 6,6 % en 2024.

Cette croissance est principalement soutenue par l'expansion de la production industrielle et des services du secteur privé. Les opportunités pour les entreprises des pays du DACH en Côte d'Ivoire résident donc principalement dans l'établissement et l'expansion de structures de production et de distribution, plutôt que dans les contrats publics.

De forts investissements sont réalisés dans les infrastructures telles que les routes, les aéroports, les ports maritimes, les stades sportifs et les soins de santé. Cette tendance devrait se poursuivre, car les investisseurs internationaux se concentrent fortement sur ce pôle de croissance ouest-africain. Bien que le français soit la langue nationale et commerciale dominante, des dizaines de milliers d'Ivoiriens parlent allemand.

La production locale de biens de consommation pour le marché régional progresse également, créant ainsi des opportunités pour les fabricants de machines et d'installations, ainsi que pour les fournisseurs de technologies environnementales et de recyclage.

Sénégal : Un test politique décisif

L'élection présidentielle, désormais reportée, déterminera si le Sénégal poursuivra son développement économique. De nombreux arguments plaident en faveur d'un résultat positif.

L'Economist Intelligence Unit (EIU) estime que l'économie sénégalaise a enregistré une croissance de 4,9 % en 2023. Bien que ce chiffre soit inférieur aux attentes, il reste remarquable compte tenu des crises internationales.

Une certaine réticence de la part des acteurs économiques avant l'élection présidentielle à venir est compréhensible. La succession du président sortant, Macky Sall, fait l'objet de nombreuses spéculations. Il est douteux que le scrutin se déroule pacifiquement partout. Cependant, il ne faut pas exagérer les violences sporadiques.

Si le test politique se déroule raisonnablement bien, l'EIU prévoit des taux de croissance de 6,9 % à partir de 2024. Ce chiffre est également inférieur aux taux de croissance à deux chiffres récemment postulés, mais il témoigne également d'une certaine rationalité économique. Même avec le début de la production pétrolière et gazière au large des côtes sénégalaises, la reprise économique ne propulsera pas le Sénégal dans la catégorie des économies émergentes du jour au lendemain. Mais elle devrait continuer à stimuler l'économie dans son ensemble.

Outre l'agriculture et le secteur des matières premières, le pays réalise de grands progrès dans l'expansion de ses infrastructures et le développement de structures industrielles. Cela crée de grandes opportunités pour les produits et services de la région DACH. L'agroalimentaire, la construction, la santé, les technologies environnementales et de recyclage, ainsi que le tourisme sont également des secteurs en plein essor au Sénégal.

Conclusion

En résumé, la Côte d'Ivoire et le Sénégal offrent des perspectives économiques prometteuses, malgré les défis politiques que chacun de ces pays doit relever. La Côte d'Ivoire, avec sa croissance soutenue, présente des opportunités dans les secteurs de la production industrielle et des services. Le Sénégal, quant à lui, bénéficie d'une diversification économique et d'une amélioration des infrastructures, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités d'affaires