Véhicules électriques en RDC et en Côte d'Ivoire...à ce stade, il n'y a pas de demande perceptible de la part des entreprises. En dehors des modèles hybrides de Toyota, l'utilisation des véhicules électriques n'est pas adaptée au contexte régional et aux besoins quotidiens de nos clients professionnels.
Jusqu'à présent, seule une poignée de véhicules électriques en Afrique – Les gouvernements doivent prendre l'initiative – Une tendance lancée par les entreprises
– Il reste difficile de voir quelle incitation le secteur public ou les flottes de véhicules commerciaux pourraient avoir à passer à l'électrique. Selon une nouvelle étude, l'Afrique subsaharienne est idéalement placée pour mener la prochaine vague de la révolution automobile. Le continent est mûr pour un changement dans la façon dont il déplace les personnes et les marchandises.
Dans les années à venir, les véhicules électriques devraient prendre leur essor en Afrique. Il est temps d'ouvrir la voie à la prochaine révolution automobile. Jusqu'à présent, seule une poignée de véhicules électriques en Afrique.
Malgré leur promesse de mobilité propre, les véhicules électriques (ou VE) ne se sont jamais vraiment imposés en Afrique. Si le Maroc, l'Afrique du Sud et la Tunisie prennent des mesures pour les promouvoir, les ventes sur le reste du continent sont négligeables et encore loin d'atteindre un point de basculement.
S'il ne fait aucun doute que l'électrification des transports contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les obstacles à l'adoption de cette technologie sur le continent sont nombreux. Plus que l'absence d'infrastructures de recharge et le manque de sensibilisation des consommateurs, c'est surtout le coût élevé des véhicules électriques qui a ralenti leur développement. "Nous ne constatons pas encore de demande de VE de la part de nos clients", déclare Marc Hirschfeld, PDG de CFAO Automotive. "Il faudra du temps et une action des pouvoirs publics pour que cela change".
Les gouvernements doivent prendre l'initiative
Le Maroc a été le premier pays africain à lancer un plan national de voitures électriques en 2008. Il a également mis en place un fonds de soutien aux véhicules électriques (7 500 euros par véhicule). Ces efforts ont porté leurs fruits au Maroc, qui est aujourd'hui le leader du continent en termes de ventes. En 2020, 11 150 véhicules hybrides et électriques ont été vendus (soit une part de marché de 10%), contre 13 944 en 2019, soit une forte baisse de 20% liée à la crise.
En Côte d'Ivoire et au Gabon, où l'approvisionnement en électricité n'est pas aussi stable qu'au Maroc, l'offre reste très limitée : seule une poignée de modèles est autorisée.
"Au Maroc, la plupart des entreprises ne sont pas encore intéressées par ces moteurs", jugés "trop chers" et trop risqués "en termes de disponibilité des bornes de recharge et d'autonomie". Les modèles hybrides peuvent être une solution mais restent chers dans un marché dominé par le prix.... Même si la crise sanitaire a fait évoluer les mentalités", estime Tachfine Bekkari, directeur général au Maroc de Soci.
Pour favoriser leur développement, les gouvernements doivent d'abord agir. Au Kenya, par exemple, plusieurs constructeurs automobiles assemblent déjà des bus et des taxis solaires à l'aide de kits importés de Chine
Avec des prix élevés, l’Afrique à souvent du réseau électrique peu fiable et l'absence quasi-totale d'infrastructures de recharge, même dans les zones urbaines, ces véhicules restent loin des réalités africaines.
Une tendance lancée par les entreprises
Le défi consiste à concevoir un modèle abordable et durable pour les entreprises et les consommateurs africains. Un certain nombre de startups vendent déjà des véhicules électriques sur le continent. Elles ciblent le marché B2B et ont créé une niche pour elles-mêmes.
Ces entreprises estiment que le marché B2B est beaucoup plus lucratif que le marché B2C, où elles doivent faire face à une concurrence féroce de la part des constructeurs automobiles traditionnels, qui peuvent se permettre de vendre leurs véhicules au prix coûtant.
L'innovation est la clé
En Afrique, les véhicules électriques ne sont pas encore des produits de masse. Ils sont plutôt utilisés par des entreprises qui souhaitent réduire leur empreinte carbone ou économiser sur les coûts de carburant.
C'est particulièrement vrai pour les scooters électriques et autres deux-roues, qui sont plus faciles à recharger que les voitures. Les scooters électriques nécessitent également moins d'investissements que les voitures.
Des entreprises telles que Beam en Afrique du Sud proposent des services de livraison à l'aide de scooters et de vélos électriques, ainsi qu'un service de gestion de flotte pour les entreprises souhaitant passer du gaz à l'électricité. Cette startup a levé 10 millions de dollars de financement auprès du Fonds d'innovation pour l'Afrique (SIFA) de SoftBank.
Il reste difficile de voir quelle incitation le secteur public ou les flottes de véhicules commerciaux pourraient avoir à passer à l'électrique.
À l'heure actuelle, les véhicules électriques à batterie ne sont pas du tout économiques pour la RDC ou la Côte d'Ivoire sur la base des coûts. À moins que des subventions ne soient ajoutées pour la mobilité exclusivement électrique, les économies de carburant sont encore loin d'être suffisantes pour stimuler la demande des flottes publiques ou commerciales. Ce n'est pas très surprenant, car l'électrification des transports a été très lente à prendre racine dans la plupart des autres pays du monde (y compris les pays développés comme l'Allemagne, le Japon, etc.).
La solution pour les personnes qui cherchent à stimuler les ventes d'automobiles pourrait consister à créer un écosystème complet pour soutenir davantage de VE plutôt que de se concentrer uniquement sur la vente de véhicules. Il s'agira notamment d'ajouter des stations de recharge et de modifier les infrastructures de ravitaillement en carburant existantes pour promouvoir l'utilisation de l'électricité. L'utilisation simultanée de ces deux outils au lieu d'un seul pourrait contribuer à rendre l'électrification des transports plus populaire en Afrique. Il ne resterait plus qu'à s'occuper des questions politiques et des facteurs socio-économiques au lieu de la technologie.